« Je vais aller moi-même le guérir. »
Jésus va guérir le serviteur du centurion qui, on le sait, est romain.
L’attention du Seigneur surtout pour ce serviteur malade est révélatrice. Dieu encourage un témoignage de charité.
Pour saisir l’importance que Dieu accorde à tous, notamment à ce serviteur, il faut prendre en compte le statut du serviteur.
Le serviteur du centurion est un esclave.
Or un esclave ne fait pas l’objet de tant d’intérêt de la part de son maître.
Dans l’Évangile, l’expérience est différente.
Le centurion se déplace vers le Seigneur à cause de ce serviteur.
Il va demander au Seigneur d’intervenir en faveur de ce serviteur.
Puis il ajoute :
» Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »
Ces paroles que nous reprenons avant de communier à l’Eucharistie sont emplies de profondeur.
Ce sont les paroles du centurion qui atteste ainsi qu’il a rencontré Jésus.
Ces paroles disent aussi tout de la profondeur du coeur du centurion.
Il aime Dieu et l’expérience de l’amour de Dieu se révèle charité pour son serviteur.
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Le centurion souffre avec son serviteur.
Ces détails n’ont pas échappé à Jésus.
« Je vais aller moi-même le guérir. » dit le Seigneur.
Dieu est Amour.
Et quiconque rencontre Dieu peut faire l’expérience de ce centurion.
Dieu va chez lui comme il vient chez nous.
Nous savons que nous ne sommes pas dignes de le recevoir.
Mais lui, il n’attend que la disponibilité de notre rencontre avec lui.
Il est prêt à venir comme il est prêt à aller guérir le serviteur.
Seigneur, donne-nous la grâce de la foi.
Père Serge Martin Ainadou