Les Maux de Ma Foi
Le Pape Léon XIV, dans l’homélie prononcée vendredi 09 mai 2025 à la chapelle Sixtine, est revenu sur la figure centrale du Christ Sauveur. « Le Nazaréen n’est pas un « charlatan » » a rappelé le Pape Léon XIV, commentant la Confession de foi de Pierre, le premier des Papes.
Le dépôt de la foi
L’homélie prononcée par le Pape Léon XIV, à l’occasion de la messe de clôture du conclave ce vendredi 09 mai 2025, replonge dans les fondamentaux de la confession de foi de Pierre. « Dans sa réponse, introduit le Saint-Père, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l’Église afin qu’elle les annonce pour le bien du genre humain. » Conscient de la gravité de l’appel reçu, le Successeur de Pierre désire s’inscrire dans cette lignée de la succession apostolique, garantissant l’authenticité du dépôt de ce « Trésor de la foi reçu ».
Le Saint-Père rappelle que l’identité du Christ ne peut s’accommoder avec de simples opinions privées. Dans son homélie, il en énumère quelques-unes, en précisant qu’ « il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait. ». Le Pape, bien imprégné de certaines réalités dans lesquelles des baptisés déçus finissent par abandonner le Christ, en appelle à l’urgence de la conversion. C’est aussi dans ce contexte que des marchands d’illusions s’emparent de ces derniers, les détournent de leur chemin de foi et se font passer pour Dieu ou bien pour le Sauveur.
« C’est pourquoi, pour nous aussi, il est essentiel de répéter : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Il est essentiel de le faire avant tout dans notre relation personnelle avec Lui, dans l’engagement d’un chemin quotidien de conversion. Mais aussi, en tant qu’Église, en vivant ensemble notre appartenance au Seigneur et en apportant à tous la Bonne Nouvelle (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 1). » a ajouté le Pape Léon XIV, avant de rappeler l’identité du successeur de Pierre. Pour le Pape, en citant saint Ignace d’Antioche, il s’agit pour le successeur de Pierre et Evêque de Rome de présider, « dans la charité l’Eglise universelle ». Il évoque aussi un trait original de l’Envoyé, distinct de tout faussaire et laissant entrevoir l’authenticité du Mystère divin. Ce trait de l’envoyé de Dieu, c’est celui du don de soi jusqu’à la consumation par amour. « Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, expliquait le Souverain Pontife, saint Ignace d’Antioche écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps » (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer. »
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