« Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.’
Le talent est une pièce de monnaie.
Dans l’Evangile de ce dimanche, le Seigneur utilise l’image de cette pièce pour révéler la grandeur de la confiance.
Tout le don fait est en vue de cette confiance.
La femme du livre des proverbes incarne fort bien ce type de confiance.
» Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ;
seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. »
Or, parmi les serviteurs de l’Evangile, un n’a pas fructifié son talent.
Le maître lui a fait confiance pendant son voyage.
Le maître s’attendait qu’il fructifie en banque la pièce d’un talent.
Or ce serviteur se met plutôt à se comparer à d’autres.
Et à raisonner ainsi :
« Je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. »
Et pourtant, en cachant cette pièce, ce serviteur ne l’a pas laissé se fructifier comme chez les deux autres serviteurs.
Le Seigneur nous fait don de nombreux talents.
Il nous fait confiance, car il souhaite que nous les utilisions et les fructifions pour le bien.
On peut cependant se refuser de le faire.
On peut passer même son temps à se comparer à d’autres alors que nous sommes riches, riches même d’un seul talent.
La logique des mathématiques ne fonctionne pas ici.
Le seul talent vaut plus que ce que l’on en pense.
Il est un signe de confiance du maître.
Et lorsqu’il viendra, il va falloir rendre des comptes et se tenir en éveil.
Seigneur, apprends-nous à nous tenir en éveil.
Père Serge Martin Ainadou