» Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »
On s’interroge sur la vie éternelle.
On veut bien comprendre sous quelle modalité nous serons au Ciel.
Jésus, dans sa réponse aux Sadducéens, dans l’Évangile, nous répond :
» Ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. »
La vie éternelle en Dieu, c’est de pouvoir, avec Dieu, entrer dans une expérience de vie qui ne finit jamais.
Les Sadducéens ont posé donc au Seigneur une question sur le mariage d’une veuve avec les frères de son mari.
» Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère. » Introduisent-,ils.
Cette histoire suggère bien la difficulté des Sadducéens à croire en la vie éternelle.
Ils voudraient, volontiers, transposer des réalités de la » génération » au Ciel.
Et si cela est impossible, donc il faut conclure, selon eux, que, après la vie sur terre, tout prendrait fin.
Or, c’est une erreur.
Promis pour la vie éternelle, nous sommes voulus par Dieu.
Ce n’est pas qu’une simple conviction.
Dieu, Lui-même, en donne la preuve définitive par le Mystère de sa mort et de sa résurrection.
C’est cette expérience de la rencontre du Ressuscité qui fonde la force des martyrs.
Comme les sept frères du deuxième livre des Maccabées, l’espérance des témoins de la foi ne repose pas sur une simple opinion.
C’eût été le cas, ils ne donneraient pas leur vie.
» Nous sommes prêts… » dit l’un des sept frères sur le point de mourir.
Le roi Antiocos fut frappé par la grandeur de ces témoins, notamment le plus jeune parmi eux.
Déjà, à cette époque, où l’espérance d’Israël commençait, à peine, à naître, ces frères affirmaient la joyeuse attente de la vie éternelle.
Devant ce roi, à l’image de ceux dont saint Paul parle dans la deuxième lecture, ils n’ont pas craint leur vie.
Le roi n’avait pas la foi, donc n’avait pas la crainte de Dieu.
La perspective du Ciel est absente de son horizon.
Donc il n’a pas d’égard à Dieu.
C’est ce qui arrive au coeur qui n’ont d’yeux que pour eux-mêmes et ne craignent pas Dieu.
Avec Dieu, les témoins de la foi ont opposé à ces rois » sans pitié » la force de la charité.
Car ils savent que la mort n’a pas le dernier mot et que Dieu est victorieux.
Aujourd’hui, nous pouvons devenir comme ces » rois ».
Parce que nous ignorons ou oublions a perspective du Ciel, notre coeur n’est pas ouvert au don de la charité.
Le roi Antiocos a été frappé par le témoignage des martyrs.
Mais cela n’est pas allé plus loin.
Il n’a pas compris que c’est Dieu qui lui adressait une invitation à le rencontrer.
Ainsi, passons-nous à côté des signes du temps, accrochés à notre vision des choses sans Dieu.
Dieu est notre seul Repère !
Seigneur, apprends-nous à craindre ton Nom.
Père Serge Martin Ainadou