» Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
L’Evangile de ce dimanche annonce l’espérance.
Ce n’est pas de l’ordre de nos ressources cette espérance.
C’est une grâce que Dieu donne à des cœurs pauvres, des coeurs qui savent que seul Dieu est leur appui et leur force.
Dans l’Evangile, l’annonce apocalyptique de certains événements n’ont pas le dernier mot.
Et face à ces événements, c’est seul les petits ou les pauvres en esprit qui pourront tenir dans la persévérance.
Seuls ceux qui savent accueillir de Dieu sa Force pourront, avec lui, garder vivante cette joie se l’Évangile.
* » Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés »* répond le Seigneur aux disciples.
Cette œuvre est une oeuvre de ceux qui pensent qu’ils se suffisent à eux-mêmes et qu’ils n’ont pas besoin de Dieu.
Le prophète Malachie, dans la première lecture de ce dimanche, parle des » superbes » qui seront de la paille.
Or la paille, c’est l’image du » petit ». C’est ce qui est fragile.
C’est l’état de la créature de Dieu.
Lorsque la créature rejette Dieu; elle refuse d’être, elle-même, une paille.
Elle ne craint pas Dieu ni ne respecte l’homme.
Les guerres viennent de ce manque de crainte.
Même les cataclysmes dont nous parle le Seigneur dans l’Évangile de ce dimanche viennent d’une bonne part de l’action de l’homme prométhéen.
« Le superbe ou l’arrogant est de paille » nous rappelle le Seigneur.
Car Seul Dieu est Dieu.
*Et pourtant, il ne montre pas sa toute puissance pour écraser.*
Il ne montre pas, non plus, sa toute puissance pour refuser au pécheur le pardon.
Il ne montre pas sa toute puissance pour surplomber.
Il montre plutôt sa toute puissance pour rassurer le coeur qui fléchit.
Le prophète Malachie, dans la première lecture de ce dimanche, parle des » superbes » qui seront de la paille.
*Or la paille, c’est l’image du tout » petit ». C’est ce qui est fragile.*
» Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. » rassure le Seigneur.
Cela marque notre limite.
C’est que sans Dieu nous ne pouvons rien faire.
C’est que Dieu, lui-même, s’occupe de tout et de tout ce dont nous sommes incapables.
Le pauvre est donc celui qui reconnaît et confesse que Dieu est Sa Force et son Appui.
Devant des événements moins heureux, il garde une paix intérieure que Dieu Seul donne.
Il met en Dieu sa confiance.
Il reconnaît comme saint Paul, dans la deuxième lecture, ses limites dans la peine et la fatigue.
Et se tourne vers Dieu avec humilité.
C’est au pauvre que Dieu promet guérison.
Seigneur, fais de nous des témoins de ta puissance d’amour.
Père Serge Martin Ainadou