Invité sur le débat du Mardi soir, une des activités virtuelles et hebdomadaires de Les Maux de ma foi, ce mardi 19 Février 2019, Lionel Freddy AZELOKONON, Administrateur système en Ingénierie Informatique et Réseaux télécoms et responsable chargé de la communication digitale aux Maux de ma foi, revient sur la brûlante question de gestion des données personnelles sur les réseaux sociaux.
Le sujet, en lui-même, est loin d’être neutre. Car c’est surtout de l’agir du chrétien qu’il s’agit ?
Qu’est-ce alors une donnée personnelle ?
Dans les technologies de l’informatique, une donnée, selon Lionel AZELOKONON, serait la représentation conventionnelle d’une information permettant d’en faire le traitement automatique. De ce fait, une donnée personnelle serait toute information identifiant directement ou indirectement une personne physique. L’invité du « Débat du mardi soir » sur les Maux de ma foi cite, comme données personnelles, un nom, un prénom,, un visage, une vidéo montrant une personne, un extrait sonore de la voix d’une personne, une photographie, une adresse postale, une adresse mail, une empreinte, une commune de résidence, un numéro de sécurité sociale, un numéro d’employé, un numéro de téléphone, un numéro d’immatriculation, une adresse IP, un identifiant de connexion informatique etc… Ces données personnelles sur les réseaux sociaux peuvent être donc à caractère confidentiel ou public. « Tant qu’elles sont relatives à une personne, conclut-il, elles sont dites personnelles ».
Les réseaux apparaissent ainsi comme une vraie mine d’informations de toutes sortes, selon les propos de Lionel AZELOKONON, vraies ou fausses, bénéfiques ou inutiles, nuisibles ou non.
Face à cette abondante quantité d’informations à sécuriser, il importe cependant pour le jeune catholique de savoir gérer ses données personnelles et autres données qui lui parviennent. Pour ce faire, l’invité du « Débat du mardi soir » sur les Maux de ma foi propose plusieurs pistes d’orientation :
Quelques pistes d’orientation pour une gestion plus responsable des données personnelles
Lionel AZELOKONON, en sa qualité de Développeur d’applications web propose :
– De ne choisir publier que quelques-unes de ses photos ou vidéos qui lui sont utiles à des fins professionnelles ou non et qui ne sont pas socialement nuisibles.
– De s’abstenir de faire en tout temps des vidéos live rien que pour amuser la galerie
– De ne renseigner une donnée personnelle sur un réseau social que lorsque celle-ci lui serait utile, ou lorsqu’elle est sans conséquence.
– D’éviter de tout partager « depuis tout le monde vers tout le monde » en faisant preuve de sagesse et surtout de crainte de Dieu, et de peur de relayer une source corrompue d’informations.
Or, justement là, se pose le problème du témoignage chrétien. Que doit publier un jeune chrétien ? N’importe quoi venant de n’importe où, sans discerner à la lumière de la Parole de Dieu ?
Obligation de discernement dans la gestion de mes données personnelles
Il n’est pas rare de rencontrer de jeunes chrétiens voire des adultes relayer des images, messages et extraits sonores diffamatoires ou nuisibles à l’image, à la réputation du frère ou de la sœur sur les réseaux sociaux. Ce qui est passible de condamnation au regard de la loi portant protection des données à caractère personnel en République du Bénin. Dans sa lettre Pastorale sur la communion fraternelle, « Un seul Coeur, et une seule âme », Mgr Roger HOUNGBEDJI op., Archevêque de Cotonou revient sur l’urgence de la conversion dans le rapport du chrétien avec les réseaux sociaux, en mettant en garde contre le « syndrome de Caïen » consistant à tuer son frère.
Le chrétien, sur un réseau social, doit-il devenir le relai de diffamation, sujet d’atteinte à la pudeur et à la sacralité de tout homme, y compris le respect profond dû à la mémoire de nos vénérés frères rappelés pour l’Eucharistie éternelle ?
L’obsession des réseaux sociaux, même si les réseaux sociaux sont utiles dans le rapprochement des personnes sur une longue distance et peuvent devenir un lieu de communion, saoule les plus vulnérables, reconnaît l’invité du « Débat du mardi soir », et conduit parfois à des scandales de montages, de diffusion d’images ou de scènes intenables, comme dans le cas d’un accident de circulation…
« J’attire ici l’attention sur lesquelles choses il faut publier. Que chacun donc fasse attention et devienne chaque jour un vrai témoin de l’amour du Christ », conclut l’invité du Débat du Mardi soir.
Propos recueillis par Arielle AGOSSOU