Le mercredi des cendres, le premier jour du carême, est marqué par l’imposition des cendres. C’est l’occasion pour le chrétien de faire l’expérience de sa « petitesse » devant Dieu. A l’occasion, Les Maux de ma foi revient sur le sens de cet événement liturgique.
La présence des cendres dans les Saintes Écritures
On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être » explique le Père Anaclet Lisboa, prêtre du diocèse de Cotonou au Bénin dans l’emission » Les Maux de ma foi » du Cercle de réflexion et d’évangélisation Les Maux de ma foi sur les ondes de Radio Immaculée Conception, ric.fiafrique.net, partenaire de Les Maux de ma foi.
« On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés : il fait pénitence », poursuit-il.
Dans la Bible, précise le père Théodore Agbozo, les cendres sont le signe qui exprime la tristesse de l’homme devant le malheur. «Me voici pareil à la poussière et à la cendre», crie Job après avoir tout perdu (Jb 30, 19) tandis que Tamar, fille de David, «répandit de la cendre sur sa tête» (2S 13, 19.
La spiritualité des cendres
« A partir de ce jour des cendres, premier jour de carême, j’ai pris quelques résolutions pour l’approfondissement de mon cheminement de foi » nous confie Marie-Laure, jeune chrétienne et choriste dans sa paroisse. « Pour moi l’imposition des cendres, ce n’est pas quelque chose de magique, ce n’est pas une sorte de merveilleux pour moi, mais cela me renvoie à une urgence de conversion, surtout dans mon rapport avec Dieu et avec mes frères » a ajouté Thibaut, père de famille.
Les cendres, pour les spécialistes, c’est donc l’image de notre pauvreté. « Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres. » remarque le père Anaclet Lisboa. Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Lionel AZELOKONON