» Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? «
Les enseignements de Jésus ont commencé par bousculer comme nous en faisons l’expérience.
A l’église, la Parole de Dieu s’adresse intimement à notre coeur.
Et s’ensuit l’impression d’un étonnement.
Lorsque le cœur ne prend pas les choses par leur bon côté, il finit par se durcir comme c’est le cas des partisans d’Hérode et des pharisiens dans l’Evangile.
Il y a ici une volonté pour ces adversaires de Jésus de le piéger et de le prendre aux mots.
On ne voit pas venir le piège.
» Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
Or ce César est la figure politique de l’occupation.
Inévitablement, Jésus serait taxé de sédition politique s’il déclare de ne pas payer l’impôt à Cesar.
Et pourtant César n’est pas plus grand que Dieu.
« Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d’étonnement à son sujet. »
Le chrétien est engagé dans une cité.
Et à ce titre, il apporte sa contribution citoyenne à la vie de la Cité.
Mais il le fait à partir de sa vie de foi en Dieu.
A Dieu il rend le culte qui lui est dû.
De ce culte découle une expérience de charité communiquée au cœur de la cité.
Le chrétien ne prend donc pas part à ce qui ne favorise pas l’éclosion et le bonheur de la cité.
Le chrétien participe plutôt à tout ce qui est vie, et charité.
La famille est le premier lieu de cette expérience de charité.
Et un ou des enfants restent des dons de Dieu pour l’Eglise et pour la Cité afin d’annoncer les merveilles de Dieu.
Le chrétien part donc de Dieu pour servir la Cité et servir son Église.
Seigneur, aide-nous à être des signes de ton amour.
Père Serge Martin Ainadou