« Des études scientifiques montrent que les liens sociaux ont un effet positif sur le moral et sur la santé, ainsi que sur la manière dont on avance en âge. » Ce fut l’introduction de Gilles-Roméo KPOSSOU, ce 25 janvier 2023 à l’entame de l’émission Spécial Jeune. Il est auditeur permanent de Les Maux de Ma Foi et animateur de ladite émission. Une émission interactive organisée par le Cercle de Réflexion et d’Évangélisation, « Les Maux de ma Foi : les Jeunes S’interrogent ! » en collaboration avec la Radio Immaculée Conception. Elle avait pour thème : « Défis du jeune chrétien pour la gestion de sa vie affective ».
Vie affective et vie amoureuse
Constant SOHODE, docteur en droit public et directeur du Centre Sainte Rita pour le Mariage et la Famille. Invité de l’émission, il avait effectué une clarification conceptuelle de la thématique.
« La vie affective est un aspect de la vie de l’être humain relatif à sa capacité à aimer. En tant qu’être d’amour, l’Homme a besoin pour être épanoui et accompli, d’aimer et d’être aimé. Il sent en permanence ce besoin et cherche en permanence l’objet de son amour qui n’est rien d’autre que ses frères et sœurs qu’il aime ».
« À la différence de la vie affective, la vie amoureuse est généralement entendue comme un état, une manière d’expression des sentiments, qui caractérise une étape dans l’amour. Amour qui se comprend comme la capacité que l’on possède et qui pousse à vouloir du bien à une personne, à dire du bien l’autre, à faire du bien à l’autre.
L’amour implique l’âme, le cœur et est plus vaste que le sentiment : J’aime, donc vouloir du bien pour l’autre, n’indique pas une présence de pulsions, de sentiments forts qui se dégagent lorsqu’on est amoureux. La vie affective peut donc prendre une connotation spéciale que nous appelons la vie amoureuse ».
Vie affective et vie sexuelle
« La vie affective se caractérise par l’amitié, la considération, l’assistance et le respect », rappelle Gloria LOKO, enseignante et invitée de l’émission.
Docteur Constant SOHODE explique que « la vie affective n’est pas égale à la vie sexuelle. Tout ce qui caractérise l’homme ou la femme et qui définit sa féminité et masculinité en utilisation est la vie sexuelle. Elle définit comment l’on exprime sa vie amoureuse avec usage du sexe ».
Des défis pour la vie affective
Selon l’invitée Gloria LOKO, « le défi est un challenge. C’est une quête, un objectif à atteindre ». « Et qui implique une formulation de buts précis » complète Constant. Pour lui, le jeune chrétien s’est engagé à devenir disciple du Christ, ami du Christ. Il ambitionne ainsi d’imiter le Christ. Son défi consiste à vivre sa vie affective selon Christ, à rester en permanence dans la dynamique d’orienter toute sa vie affective à l’image du Christ dans son milieu social.
Gérer sa vie affective
Pour Gloria, un jeune chrétien peut bien gérer sa vie affective sur la base du message de Romains 12, 9- 10: “Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien. Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres.” Pour elle, bien gérer sa vie affective nécessite ainsi un engagement spirituel. Il consiste à chercher à connaître l’autre, à se former et s’informer.
« Nous sommes des êtres sociables. En conséquence, on ne peut aimer qu’en étant en relation avec nos semblables. La manière dont on développe les relations du point de vue affectif, émotif, avec ses semblables devient la gestion de sa vie affective » d’après Constant. Il ajoute : « La gestion de sa vie amoureuse est un appel pour l’homme à se mettre au service de sa femme à la manière dont le Christ le demande.
Il doit se sacrifier comme le Christ pour son Église. Réciproquement pour la femme. Et le plus grand bonheur que l’on peut offrir à l’autre, c’est le bonheur céleste : l’aider à aller au ciel. Ainsi dans sa vie sexuelle, l’usage du sexe quitte les prescriptions mondaines pour entrer dans l’ordre divin. »
À la préoccupation des jeunes « Comment être résilient face aux tendances actuelles, les sollicitations mauvaises ? », Constant répond qu’il faut « toujours se rappeler de son identité chrétienne. Une identité qui est un appel à la sainteté. Se demander en permanence si nos actes s’inscrivent dans la volonté de Dieu et donc si nous sommes en état de grâce.
État qui permet d’être en communion avec Dieu. Ceci définit nos conduites ». Il continue : « les sacrements, avec un accent particulier sur les sacrements de la réconciliation et l’Eucharistie, sont des armes pour le jeune. Aussi la formation affective éclaire par la Parole de Dieu, par l’expérience des aînées. Elle permet d’éviter la répétition des mêmes erreurs.
Ghislain AHISSOU