» Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait. »
Job, dans la première lecture de ce dimanche, exprime une expérience qui semble bien commune.
C’est la fugacité du temps.
Le temps court !
Il nous échappe.
» Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand,
ils s’achèvent faute de fil. »
C’est une expérience dont le ressentir peut dégager du pessimisme.
A un premier niveau de lecture, c’est à cela que nous aurions pensé.
Mais une manière de voir le temps qui passe semble déconnectée de Dieu.
Jacob espère en son Dieu.
» Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »
Il s’en remet à Dieu et il met en lui sa confiance.
C’est l’expérience de la prière.
Le Seigneur, dans l’Évangile, nous en donne l’exemple.
Après avoir donné des signes de la Proximité de Dieu avec son peuple, il se retira seul pour prier.
La prière est essentiellement un lieu de la présence à Dieu et d’expérience de dialogue avec lui.
Sans cette expérience, notre expérience sur terre sera privée d’horizon, c’est-à-dire de consistance.
Et le Seigneur annonce la Bonne Nouvelle.
» Car c’est pour cela que je suis sorti. » dit le Seigneur.
Cette Bonne Nouvelle nous révèle que Dieu est à nos côtés et qu’il nous précède sur les chemins de notre vie.
» Annoncer l’Évangile,
ce n’est pas là pour moi un motif de fierté,
c’est une nécessité qui s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » s’écrira saint Paul.
Seigneur, donne-nous la grâce de vivre en ta Présence.
Père Serge Martin Ainadou