« Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
C’est la réaction tout humaine de Marthe.
Il y a un sentiment de confiance en présence du Seigneur.
On lit ce sentiment aussi bien chez Marthe que chez Marie.
L’une dit, avec simplicité, son désir et l’autre écoute avec simplicité le Maître.
Ce qui est humain ici, c’est cette ambiance de gaieté qui prévaut dans cette maison de Marthe, de Marie et de Lazare.
Il y a aussi un grand climat d’amitié qui y règne.
Autrement, Marthe n’aurait pas pensé demander au Seigneur :
« Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
C’est au nom de cette même expérience d’amitié que Jésus a pleuré lorsque son ami Lazare, le frère de Marthe et de Marie, est mort.
Et que Marthe, en état de détresse, a souhaité qu’il fût là pour que son frère ne meure pas.
C’est intéressant de voir avec quelle simplicité Jésus écoute chacun de ses amis, tantôt dans la joie, tantôt dans la peine, tantôt dans un rythme de quotidienneté banale.
« Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
C’est cela même l’expérience d’une grande amitié avec Jésus qui ne se soustraie pas à nos réalités ordinaires.
Dans nos expériences, il nous arrive de ne pas toujours penser à lui parce que nous pensons qu’il est absent ou lointain.
Or, il n’est pas absent, même s’il est d’une discrétion absolue.
C’est pour lui que Marthe s’occupe à la cuisine.
C’est aussi pour lui que Marie est là assise et à l’écoute de la Parole de Dieu.
Pour développer cette amitié de Marthe, de Marie et de Lazare avec lui, on va commencer par aimer sa Pqrole.
C’est de cette expérience première que viennent les expériences des témoins.
Même Marthe, pour servir Jésus avec tant d’enthousiasme, a dû aussi commencer par l’écouter.
C’est pourquoi cette part est la meilleure.
On ne peut pas aimer Dieu et le servir sans d’abord commencer par s’asseoir et l’écouter comme Marie, à la manière de notre position assise pendant nos assemblées eucharistiques.
» Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Cette part est la meilleure non pas que Marie soit meilleure à Marthe, *mais que l’amour de Dieu naît d’abord de l’écoute de Sa Parole.
Seigneur, apprends-nous à aimer ta Parole.
Père Serge Martin Ainadou