«Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle» (Marc 1, 15), dira le prêtre en nous appliquant les cendres sur le front ce mercredi 14 février 2024, mercredi des Cendres. Pour bien se préparer et vivre ce moment, Roméo Kpossou, des Maux de ma Foi, anime aux côtés du couple Aguiah, le magazine mensuel “Spécial Jeune” sur Radio Immaculée Conception.
Objectifs et moyens pour un carême réussi
«Le temps de Carême est cette période pendant laquelle tout chrétien catholique est invité au jeûne, à l’abstinence, à la prière et aux pratiques pénitentiaires pendant quarante jours», introduit monsieur Basile Aguiah.
Madame Tania Aguiah née do-SACRAMENTO, souligne qu’il s’agit d’une palette d’exercices physiques et spirituels à faire avec amour pour «restaurer notre premier amour pour le Seigneur». En ce temps de Carême, notre Mère l’Église nous invite à des actions concrètes pour discerner les priorités de nos vies. C’est un temps de silence intérieur, de ressourcement, de marche, une pause pour méditer et réfléchir sur notre vie d’enfant de Dieu. Enfin, c’est un appel à un repli sur soi, non pas un repli qui se ferme aux autres, mais qui nous permet de faire le point de notre situation et de mieux nous consacrer à notre devoir envers le prochain.
Basile, en parlant des moyens, rappelle que «jeûner, c’est se priver. Il le faut pour affermir sa foi. Faire souffrir la chair pour nourrir l’âme.» Il revient sur les types de jeûne et les options existantes pour différentes catégories sociales, selon leurs conditions. Quant à elle, Tania, toujours en parlant de moyens, rappelle le pèlerinage, le chapelet quotidien, les visites aux malades, quitter le confort habituel, et plus de partages. Par exemple, se priver ou réduire la consommation des réseaux sociaux et des contenus télévisuels. Sur la base de situations quotidiennes, elle propose diverses attitudes qui peuvent aider à bien passer ce temps.
Réellement s’organiser et partager.
Dame Tania affirme la nécessité de planifier le partage de son temps pour en consacrer une partie aux autres. Cet exercice demande déjà une préparation personnelle pour ne pas être surpris au milieu de nos engagements quotidiens par ces programmes supplémentaires. La planification est essentielle pour entrer dans le Carême.
Pour elle, il faut également consacrer ce temps pour faire preuve d’action de grâce, se libérer de sa dime et faire preuve du don du culte. C’est l’occasion de planifier nos contributions financières, qui constituent nos ressources offertes à l’Église. Le jeûne n’est pas le piège de l’accumulation des repas non pris dans la journée pour s’en servir soi-même, mais uniquement pour aider les nécessiteux.
Comme le conseillait un jeune intervenant, la jeunesse doit s’efforcer d’accepter les petites souffrances imposées par la vie de foi. «Pas de chrétien sans croix», martelait monsieur Basile. Le temps de Carême est un temps de contraintes, mais dans la joie. Il n’est pas fondamentalement un temps de tristesse.
Abraham KOUMASSA