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» Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »
L’expérience de Saul de Tarse a bouleversé de nombreux disciples.
Il est réputé pour avoir persécuté de nombreux disciples de Jésus.
De ce nom, il ne voulait pas entendre parler.
Saul était donc redouté.
Or, voici que le Ressuscité fit une rencontre unique avec lui.
Dans les limites du possible humain, on ne peut comprendre que le Ressuscité choisisse cet homme pour porter à d’autres la Bonne Nouvelle de Sa Résurrection.
Le trouble qui gagne l’Assemblée des disciples est donc compréhensible dans l’extrait de la première lecture de ce dimanche.
» Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. »
Pourtant, il est choisi.
Le Ressuscité n’a sollicité chez personne une autorisation avant de porter son dévolu sur Saul.
Maintenant, l’homme, fier, parle avec assurance.
La singularité de l’événement révèle bien que quelque chose d’inédit s’est produit dans l’existence de cet homme.
Il a fait une rencontre.
Le cheminement ne fait que commencer.
Le zèle de celui qui rencontre vraiment le Ressuscité ne diminue pas d’intensité à l’épreuve du temps.
Le Seigneur, lui-même, révèle la raison dans l’Évangile.
Un engagement peut s’émousser avec le temps.
Les premiers enthousiasmes s’estompent.
Cela arrive lorsque l’on s’attribue l’initiative de la mission.
Or, le Seigneur le rappelle :
: Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »
En dehors du Christ mort et ressuscité, nous ne pouvons rien faire.
C’est l’expérience de Saul.
C’est celle de Jean qui rappelle de ne pas aimer en paroles et en discours.
Maos on doit aimer par les actes et en vérité.
C’est le fruit spirituel de la charité.
Il découle directement de la vérité de la rencontre.
Seigneur, fais de nous des témoins zélés.
Père Serge Martin Ainadou