» Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan. » Le Seigneur va au désert.
Il y va pour quarante jours.
Dans le désert, le Seigneur s’apprête à réaliser pleinement les promesses de l’Alliance.
Dieu veut se réconcilier avec son peuple.
Le livre de la Genèse retrace les événements de cette Alliance.
Dieu fait une promesse.
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous,
avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous :
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre,
tout ce qui est sorti de l’arche. » dit-il à Noé.
Dieu veut préserver son peuple du déluge.
C’est pourquoi, il informe son peuple.
Cette perspective de la mort est écartée.
Mais le peuple est invité à respecter l’Alliance.
Dieu, le premier, s’engage.
Il se rend au désert juste avant de démarrer son ministère public.
L’Évangile révèle qu’il y resta sans manger et sans boire.
On se souvient du temps du déluge.
Ceux qui y sont restés, emportés par le flot du déluge, ce sont ceux qui passaient le temps à boire et à manger.
Et pourtant, le problème n’est pas dans le boire ni dans le manger.
Le Seigneur n’interdit pas de manger et de boire.
Mais on ne peut pas boucher la perspective.
Les idoles empêchent d’aller à Dieu.
Le manger et le boire, s’ils ne sont que la fin ultime de l’existence, se transforment en idoles.
Le Seigneur annonce qu’il est possible d’échapper aux idoles, au déluge et d’entrer dans le Temps qui est le Sien.
Le temps de Carême est ce temps favorable de grâces où Dieu nous invite à le mettre au centre de nos préoccupations.
Seigneur, donne-nous la grâce d’un bon temps de Carême.
Père Serge Martin Ainadou