» Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque… »
Nous sommes aussi cette foule.
Car aujourd’hui Dieu continue de s’adresser à nous.
Nous sommes, comme cette foule, rassemblés autour du Christ à l’église à chaque messe.
Et là, il nous parle et il nous nourrit.
Dans l’Évangile, des témoins accouraient.
Il y aussi des curieux.
Nous avons entendu parler de Jésus et nous venons voir qui il pourrait être.
C’est le sentiment du curieux.
Le curieux est appelé cependant à devenir un témoin tout comme le témoin est appelé à devenir une bonne terre.
» Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque ».
La source de toute fécondité, c’est Dieu, lui-même.
Dans l’extrait du livre de l’Exode, il en donna une preuve à travers la promesse du don de la viande et de la manne.
Il avait entendu le cri du peuple qui récriminait :
« Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte,
quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété !
Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! »
Et pourtant, Dieu ne fait pas mourir de faim ni de soif.
Il est la Source de fécondité.
Il sème sa Parole dans des cœurs et désire que ces cœurs deviennent une bonne terre et soient féconds.
Dans l’Évangile aussi, le Seigneur donne les conditions pour que sa Parole semée produise des fruits.
Nous pouvons identifier ces ronces et ces sols pierreux étouffant toute possibilité de fécondité.
Ils sont de nature contre productive ces types de projets pour lesquels nous n’invitons pas Dieu.
L’expérience de la confiance en Dieu nous pacifie, car il nous assure de Sa Présence.
Le peuple élu recriminant devant la faim a dit qu’il aurait mieux valu mourir en Egypte que d’en être délivré.
Car en Egypte, il était assis près des marmites de viande.
Mais ceci est loin de garantir le bonheur puisqu’il a fallu l’intervention de Dieu pour que le peuple soit délivré de l’esclavage.
Le Seigneur tient compte de ce dont nous sommes façonnés, ce vase d’argile fragile, mais en même temps, il nous aide à croître dans son Amitié en semant les grains de Sa Parole dans notre cœur.
La Parole de Dieu est cette Nourriture qui répond en définitive à notre faim et nous pacifie.
C’est l’expérience de l’Eucharistie.
Seigneur, donne-nous la grâce de la joie.
Père Serge Martin Ainadou