Des historiens s’intéressent à la question de la langue ou bien des langues parlées au temps de Jésus. Personnage historique et particulièrement unique dans l’histoire, Jésus a toujours fait l’objet de grandes recherches historiques.
Dans une récente publication sur la langue de Jésus, le Figaro., un quotidien français, a fait état de l’avancement des recherches sur la langue parlée par Jésus. » A l’époque de Jésus, révèle la source et d’autres sources consultées par Les Maux de ma foi, les Juifs de la Judée parlaient l’Araméen. Cette langue sémitique serait née à l’aube de l’âge de fer – dont le nom désigne à l’origine un peuple du désert de l’actuelle Syrie.
Selon des spécialistes, les Evangiles révèlent des traces historiques de cette langue parlée par Jésus, » même si les évangiles ont été rédigés en grec ( devenu la langue écrite à partir de la conquête de l’Empire perse par Alexandre le Grand, en 334 avant J.-C.). Pour le Père Théodore Agbozo, des » ipssima verba » seraient des Paroles du Christ, Lui-même, rapportées par la Tradition en araméen. Il cite, par exemple, l’extrait de l’Evangile de Matthieu » «Eloï, Eloï, lama sabachthani?» (27.46). » En d’autres termes : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?», comme le disait Jésus depuis la croix.
L’Araméen parlé au Moyen-Orient
Des foules furent frappées par la puissance de la Parole de Jésus. Les Evangiles témoignent de l’autorité de Jésus, même sur les esprits démoniaques. Pour le Père Théodore Agbozo, prêtre béninois, il ne pouvait en être autrement. » C’est le Verbe de Dieu incarné » qui parle et agit.
La mémoire des disciples comme des foules a donc gardé des paroles puissantes prononcées par Jésus. Ils en étaient frappés. Pour des spécialistes, Jésus parlait couramment l’Araméen parce qu’un nombre important du Moyen-Orient parlait et comprenait cette langue populaire . » Mais Jésus parle aussi l’hébreu, langue liturgique du Temple. On le voit ainsi lire et commenter à la synagogue de son village Nazareth un extrait du livre du prophète Isaïe écrit en hébreu » ( Luc 4.16-17) rappelle le Père Théodore Agbozo.
Lionel Azelokonon