» il pleura sur elle. »
Jérusalem n’a pas ouvert son coeur pour accueillir Dieu.
Dieu ne l’y a pas contraint non plus, car il respecte sa liberté.
Mais Dieu pleura.
C’est l’expérience d’une souffrance que l’on ne comprend pas en dehors de l’amour.
Dieu souffre parce qu’il aime et ne veut pas que Jérusalem en vienne à une destitution.
Ce sera la conséquence de son refus de Dieu.
» Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre. »
Dieu ne maudit pas. Mais il avertit sur les conséquences d’un exercice peu ajusté de notre libre-arbitre.
Lorsque l’homme se fait aussi l’égal de Dieu et refuse de faire allégeance, ce qui suit n’est pas reluisant.
Dans un rêve de se soumettre tout sans limite, il détruit son propre environnement.
Dans son encyclique Laudato si, le Pape François l’a rappelé.
On ne pourra pas attribuer à Dieu la responsabilité des conséquences découlant d’une telle option de l’homme.
Car il se fait l’égal de Dieu et rejette donc sa Parole.
Devant ce qui pourrait détruire l’homme et sa biosphère, Dieu souffre, aime et avertit.
Il propose la vie et rejette la mort.
A une échelle individuelle, nous pouvons discerner la volonté de Dieu à partir de cet amour divin.
C’est que Dieu nous veut la vie et la vie en abondance.
Il s’agit alors, avec la lumière de la Parole de Dieu ; de discerner les options susceptibles de s’ajuster à cette proposition de Dieu qui est de désirer la vie et la vie en abondance.
L’Eucharistie est le lieu par excellence d’un tel discernement et de l’expérience de la Vie de Dieu.
Seigneur, apprends-nous à discerner.
Père Serge Martin Ainadou