« Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »
Par Révélation, on sait que le Fils est consubstantiel au Père.
Tout ce qui appartient au Père appartient au Fils.
Et tout ce qui appartient au Fils appartient au Père.
» Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. » dit le Seigneur.
Le Fils fait la Volonté du Père et nous apprend à faire autant.
C’est l’Esprit de communion qui agit.
L’Esprit de communion nous rend fidèle à Dieu et nous agissons dans l’amour de Dieu.
Nous n’agissons pas hors communion.
Mais en communion avec Dieu.
C’est sur ce point précis que nous nous heurtons à certaines visions du monde.
Beaucoup de théories enseignent d’avoir notre vision à nous.
Ce disant, il semble insinuer que nous devons développer nos rêves et y être accrochés.
Ce qui est tout à fait exact : Avoir un rêve et s’y accrocher.
Tout récemment, le Pape François y est revenu largement.
Croire en son rêve est un idéal.
Avoir une vision dans la vie est une bonne chose.
On se fixe des objectifs voire des résultats.
Avoir donc une vision dans la vie, c’est s’essayer à devenir responsable.
Mais croire en une vision complètement égocentrique voire utilitariste n’est pas, à vrai dire, une vision.
C’est une illusion.
Nous sommes là à un point d’achoppement entre notre vision égocentrique et la Vision de communion que Dieu a pour nous.
Quand on parle de rêve et de vision, c’est intéressant d’y ajouter la vision qui me fait vivre-avec et être-avec.
C’est la Vision du bonheur.
Le Seigneur, dans l’Évangile, nous donne lui-même l’exemple :
» Le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »
C’est un acte de confiance absolu qui ne s’écarte pas du plan de bonheur de Dieu pour nous.
Dans nos visions à nous, nous prévoyons des résultats.
Quels en seront la qualité si notre vision ne vise qu’à exalter notre ego, à nous fermer aux autres et à ne penser qu’à nous seuls ?
Une vision qui ne s’inspire pas de la communion en Dieu aboutit au naufrage.
Elle se nourrit d’erreurs et meurt tel qu’elle est née, loin de Dieu et de la vie de communion.
Car la vie de communion n’est pas un réseau d’intérêts égoïstes, mais elle est rencontre et charité.
» Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. »
En ce moment, ni l’argent ni les honneurs ni les délires du temps, ces faux amis, ne nous accompagneront pas.
On sera Seul, dans l’expression d’une pauvreté absolue.
Bien entendu, l’argent n’est pas Dieu.
Il est un moyen nécessaire certes pour des échanges.
Mais il n’est pas Dieu.
Alors qui j’aurai placé au centre de ma vision ?
Dieu ou l’argent ?
L’Esprit de communion ou l’esprit de division ?
La fidélité à mon baptême ou l’infidélité ?
Seigneur, apprends-nous à développer un rêve qui soit Ton Rêve pour nous.
Père Serge Martin Ainadou