» Mais lui connaissait leurs raisonnements… »
La polémique autour de la loi du Sabbat est le lieu d’une interpellation continue.
L’Autorité du bien tient son essence du fait que le bien se définit de lui-même.
C’est l’expérience même d’une Vie absolue.
L’homme ne s’y accomplit que en répétant, à son tour, le bien.
Il est créé pour cette fin.
Or, dans l’Evangile, les adversaires du Christ ne semblent pas être à cette place de bonheur que Dieu veut pour eux.
Saint Luc rapporte que » les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. »
Car on ne fait rien le jour du Sabbat.
Le Seigneur corrige avec douceur une erreur.
L’erreur, ici, c’est de manquer de discernement pendant qu’il y a une vie en danger.
Notre siècle, sur ce point, n’est pas bien loin de l’univers de ces scribes et pharisiens.
Comme à ses interlocuteurs, le Seigneur nous le répète aussi aujourd’hui :
» Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
C’est une question de fond.
Le respect de la vie est absolu et non-négociable.
La vie humaine est sacrée.
Elle donne au bien son fondement éthique.
En guérissant l’homme dont la main droite était desséché, Dieu nous enseigne à veiller sur le bien du frère jour et nuit.
Veiller sur le bien du frère ou de la soeur, c’est lui vouloir du bien comme on le voudrait pour soi.
Veiller sur le bien du frère ou de la sœur, c’est offrir aussi notre coeur à Dieu afin qu’il le transforme à petit feu à chaque messe.
Nous sommes les premiers concernés par la guérison du coeur.
Seigneur, guéris-nous de l’intérieur.
Père Serge Martin Ainadou