« Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »
Saint Paul s’écriait que » ce n’est pas lui qui vit, que c’est le Christ qui vit en lui. »
C’est le fruit d’une expérience de rencontre. Celle-ci fait de nous des personnes charitables.
Dans l’Evangile, le Seigneur rappelle cette possibilité pour l’homme qui a la foi de dire à un arbre :
“Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »
L’arbre obéit d’abord parce que c’est Dieu qui, en nous, agit.
Ce n’est pas nous qui agissons avec une telle puissance.
Mais c’est Dieu.
Dieu s’identifie à nous à chaque Eucharistie si nous le laissons transformer notre coeur.
C’est aussi ce coeur rempli de Dieu qui donne par-dessus tout.
Ce n’est pas que par nos seules forces.
Mais c’est encore ici Dieu qui nous aide à donner par-dessus même le manque d’amour.
Dans l’Evangile, ce manque d’amour s’appelle le » péché ».
» Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. »
Pardonner comme Dieu, c’est d’abord de voir comment Dieu agit envers celui qui manque de charité.
Il continue de croire que tout n’est pas fini et que ce coeur pourra se remettre à devenir charitable.
Dieu ne s’arrête pas à cette peine que provoque un manque d’amour et qu’il appelle le ‘ scandale ».
Il va au-delà et il invite à témoigner de charité pour le plus petit, pour celui qui apprend à grandir dans l’amour.
» Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! » dit le Seigneur.
Dieu ne maudit pas. Sinon il n’est pas Amour.
Il attire cependant l’attention du pêcheur que nous sommes tous sur un refus d’aimer pleinement l’autre et qui pourrait aboutir à de la peine.
Avec la force de Dieu, nous apprenons, à l’écoute de la Parole de Dieu, à mieux aimer chaque jour.
Car c’est pour nous aider à aimer que Dieu nous parle et nous donne sa Force à chaque Eucharistie.
La sainteté, c’est cela. Aimer et reconnaître que l’on est aussi pécheur appelé au pardon.
Seigneur, donne-nous la grâce de la charité.
Père Serge Martin Ainadou