» Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue. »
Le Seigneur, dans l’Évangile, n’entend pas forcément alimenter une polémique entre les pharisiens et lui.
Dans l’Évangile du dimanche dernier, il a montré comment ils sont remplis moins de Dieu que de leur superbe.
Aujourd’hui, dans l’Évangile, le Seigneur les met devant la logique de leur propre manque de charité.
» Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? »
Et pourtant, la loi prévoit qu’il n’y a aucune activité à exercer ge jour-là.
C’est sur la base de cette loi que le chef de synagogue reproche à Jésus de guérir le jour du Sabbat.
« Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » avait-il dit.
Le Seigneur pense la chose en profondeur.
Nous sommes devant un cas de figure tout particulier où l’observance de la loi ne remplit pas sa visée, celle d’aimer.
Or le Seigneur nous attend toujours là.
C’est pour cette raison qu’il rappelle aux pharisiens que, le plus important, c’est d’éviter de laisser mourir un frère ou une soeur sous prétexte du jour du Sabbat.
» Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? »
Et pourtant, la vie de la personne prime.
Et Dieu a opté d’opérer un signe, ce jour-là.
Il guérit cette femme de l’Evangile et enseigne, par là, qu’il est venu relever toutes choses courbées, ployant sous le poids de la misère.
Même, pour les pharisiens, il n’est pas question pour le Seigneur de cesser de les aimer.
Il ne les hait pas comme il n’agit pas à la manière de ce pharisien de l’Evangile qui doigte le publicain.
Il n’a jamais dit : » Je ne suis pas comme les autres hommes .. »
Et pourtant, il est Dieu.
C’est donc ne pas comprendre que Dieu nous relève de multiples manières, et qu’il y va toujours avec charité.
Il ne méprise pas le pécheur, mais il l’invite instamment à accueillir Sa Parole et à se laisser transformer par elle.
» Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? »
C’est une activité bien moins urgente que d’aider quelqu’un dans le besoin.
Dieu revient à l’essentiel sans mépriser.
Il nous donne la loi de la charité qui préside a tout discernement du bien, à tous choix.
Seigneur, apprends-nous la charité.
Père Serge Martin Ainadou