: Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. »
Dieu réaffirme son attachement pour nous.
C’est une chose réconfortante de replacer ces mots d’espérance dans leur contexte.
» Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. » déclare le Seigneur.
C’est le prix que le Seigneur accorde à chacun de nous qu’il va falloir considérer ici.
Ce prix, en soi, est incomparable.
C’est pourquoi, la conscience de cette valeur nous fait nous contenter de ce que nous sommes.
Nous sommes des enfants de Dieu.
» Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. »
Lorsque nous perdons cette conscience de notre valeur, on se retrouve dans une situation de quête de vaine gloire.
Il y a aussi ceux qui nous volent notre espérance.
Ils nous convainquent que notre gloire, ce n’est pas en Dieu, mais dans le pouvoir.
Alors, le pouvoir devient le critère de valeur sociale et non pas la conscience d’être aimé d’un Dieu d’amour.
C’est de cette conscience que vient l’imitation de la charité, celle-là même qui nous élève.
Nos services sont ordonnés à ce témoignage de charité comme Dieu Lui-même.
» Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. »
Cette Parole est une preuve de la charité de Dieu.
Puis, à l’Eucharistie, le Christ en donne la preuve en nous estimant dignes de nous tenir devant lui.
Nous écoutons le prêtre, à la messe, agissant en la Personne du Christ, nous le rappeler.
L’Autorité du Christ nous élève alors au-dessus des choses créées, car nous sommes aimés de Dieu.
» Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. »
A notre tour, Dieu nous demande de prendre conscience de notre valeur à ses yeux et d’en être fiers.
La fierté, c’est le sentiment de reconnaissance d’un don reçu, d’une faveur.
Ce n’est pas le sentiment de surestime de soi et de mérite de l’orgueil.
Ceci aboutit à l’illusion de la suffisance, à la course derrière des gorioles et à une crise de soi.
Dieu nous estime à un plus haut point et nous « élève, » non pas pour une vaine gloire, mais pour le service de la charité.
Le Seigneur nous en donne la grâce.
Père Serge Martin Ainadou