L’ édition du débat chrétien de Les Maux de ma foi a réuni samedi 09 octobre 2021 au Centre Saint-Paul VI de Cotonou des jeunes autour du thème : “ Le rôle des aumôneries dans la formation doctrinale et l’enracinement dans la foi des groupes, communautés et mouvements dans l’Église.” Elle a eu pour invité le père Henri Azankposso, aumônier des groupes, communautés et mouvements charismatiques dans l’Archidiocèse de Cotonou.
Découverte générale des aumôneries
“ L’Aumônerie est une charge pastorale. Le cadre de l’exercice de cette charge est confié à un prêtre. Le droit canon parle en terme de chapelain (une autre désignation de l’aumônier) “ a tenu à préciser le père Henri Azankposso, à l’entame de cette nouvelle édition du débat chrétien de Les Maux de ma foi.
Après un retour dans l’histoire, le père Henri a effectué le lien entre aumônier et l’aumône. Il a rappellé que le prêtre/ Aumônier pourrait être rattaché à une personne de haut rang comme les rois, les évêques. Il a également insisté sur la structuration des aumôneries qui se présentent par niveau: “ le niveau diocésain, le niveau Vicarial ou decanal et le niveau paroissial.”
En paraphrasant le Pape, Saint Jean-Paul II, l’invité a également précisé que l’aumonerie est une charge d’accompagnement qui nécessite une formation exigeante. Une formation humaine équilibrée, une formation doctrinale sûre et éprouvée et une formation spirituelle qui lui permettent de donner Dieu à ceux qu’il accompagne.
Une mission d’accompagnement
Le rôle des aumôniers dans la formation doctrinale est l’engagement dans la foi des groupes, communautés et mouvements dans l’Église. “ La formation doctrinale est donc une formation sur la doctrine de l’Eglise, ce qui n’est pas un endoctrinement” a remarqué le père Henri Azankposso. Le but, c’est d’enseigner, de former en se basant sur les saintes Ecritures, l’enseignement des pères de l’Église, par exemple, qui sont les premiers interprètes de la Parole de Dieu.
L’aumônier s’occupe aussi de ceux qui lui sont confiés en les accompagnant psychologiquement et spirituellement. Il travaille aussi à leur procurer la bonne Nouvelle. On note à titre d’exemples: l’administration des sacrements aux prisonniers, l’organisation des pèlerinages, des journées de récollection, la formation doctrinale des responsables, les accompagnements pour le discernement, le discernement en vue de certaines activités pour distinguer le bon gré de l’ivraie.
“ Les aumôniers exercent dans les écoles, les hôpitaux, les camps militaires, les camps de réfugiés, les prisons. Ils s’occupent de l’évangélisation par tranche d’âge (aumônerie de l’enfance, de la jeunesse, des personnes âgées, etc. Cette évangélisation fait parfois par des laïcs, est suivie par des prêtres. De part les cibles, on note les types d’aumôneries suivantes: aumônerie de la famille et des questions du mariage, des groupes christiques, des groupes de dévotions mariales, des groupes de saints, des groupes charismatiques et d’évangélisation, des services dans l’Eglise” a-t-il expliqué.
Les formations axées sur la connaissance de l’Eglise, la Parole de Dieu et suivant les besoins et surtout les défis du moment permettent d’échapper aux déviations fréquentes liées à la diffusion de mauvaises doctrines. L’avènement de l’École d’Initiation Théologique et Pastorale de l’Archidiocèse de Cotonou, de l’institut Jean-Paul II… dans l’archidocèse de Cotonou (Bénin) constituent ainsi une chance pour le soutien des aumôneries.
Abraham KOUMASSA