Le chemin intérieur ! Dieu va l’emprunter pour venir à nous.
Il vient pour qu’enfin la joie renaisse et que ce bonheur perdu soit restauré.
Isaïe, dans la première lecture de ce dimanche, décrit cette ambiance :
» Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. »
Cet esprit d’hostilité né du péché est vaincu.
Le petit garçon est celui-là qui s’occupe de la paix.
C’est qu’il a le pouvoir d’instaurer ce qui jusque là est pertube par le péché.
Il instaure la réconciliation.
Les images auxquelles recourt Isaïe sont suggestives :
Le loup et l’agneau ne peuvent pas cohabiter.
Et pourtant, Dieu rend l’impossible possible.
C’est ce Signe que nous contemplons.
C’est ce Signe qui révèle que Dieu est puissant.
Jean le Baptiste dit qu’il n’est pas digne de défaire la courroie de ses sandales.
Il indique ainsi que Celui qui vient est plus grand que Lui.
C’est celui pour qui rien n’est impossible.
C’est que l’Amour a cette puissance de transformer.
Mais ce n’est pas n’importe quel amour.
C’est Dieu, en personne.
Jean le Baptiste prépare le terrain.
Il prépare les coeurs à accueillir Celui qui vient.
Cette phase est de toujours.
C’est la phase du précurseur.
C’est à cette étape que Dieu suscite des ministres pour annoncer Sa Parole.
Cette expérience est vécue à la liturgie de la Parole.
Nous écoutons Dieu nous parler puis le cœur se prépare pour l’accueillir à la communion.
Saint Paul explique parfaitement bien ce mouvement intérieur de conversion dans la deuxième lecture de ce dimanche.
La grâce de la conversion va de pair avec l’horizon de l’espérance.
Ce n’est pas un poids qui vient nous peser.
C’est en vue du jour du Seigneur que nous sommes pressés par la charité.
» Ainsi, d’un même cœur, d’une seule voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. »
D’un même coeur et d’une seule voix, nous entonons le cantique d’action de grâces à la messe.
Chacun apporte cette joie dans l’attente joyeuse de l’Avent.
C’est que l’aujourdhui est Avent.
Nous devenons chrétiens parce qu’il y a une attente joyeuse du Ciel.
C’est pour cette raison que le monde n’est pas en pouvoir de nous détourner de notre foi.
C’est pour cette raison aussi que le spectacle du mal est dans l’impouvoir de provoquer en nous désespérance et abattement définitif.
Tournons nos yeux vers le petit garçon dont parle Jean le Baptiste : Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales.
Seigneur, éveilles-nous à ton Amour.
Père Serge Martin Ainadou