Le quatorze septembre, l’église célèbre la fête de la Croix glorieuse. Cette croix sur laquelle le Seigneur Jésus a donné sa vie pour le salut de l’humanité, en acceptant être l’objet d’actes cruels et abominables pour nous racheter auprès de Dieu.
Pourquoi une fête de la Croix glorieuse ?
« La croix était un instrument destiné à donner la peine de mort aux personnes qui commettent des actes répréhensibles par la loi », relate un jeune chrétien. « Bien qu’elle donne la mort, la crucifixion est aussi le symbole de la victoire sur la mort. Le chrétien voit donc en la croix, l’image du sacrifice par lequel Jésus nous délivre du péché et de la mort. » explique le père Anaclet Lisboa, prêtre du diocèse de Cotonou.
Lorsque Jésus fut condamné et chargé de sa croix pour monter au calvaire, comme un vulgaire voleur, le grand triomphe de Dieu, fut de transformer cet instrument de supplice en un symbole de gloire par la résurrection de Jésus. « La croix est de ce fait, devenue la porte d’entrée au paradis. Le bois de la croix fait penser au supplice du Seigneur et devient de ce fait, un symbole par excellence, du salut » souligne-t-il.
La croix est à la fois le signe visible de l’amour de Jésus qui donne sa vie, et aussi le signe de triomphe sur le péché, le mal et la mort. Le Pape François, rappelle d’ailleurs que fêter la Croix glorieuse c’est faire mémoire d’un sacrifice rédempteur, contempler « un mystère qui se fait martyre pour le salut des hommes ».
La Croix glorieuse comme source de gloire du chrétien
La fête de la Croix glorieuse est célébrée au terme d’un parcours spirituel de quarante jours à compter du jour de la fête de la Transfiguration le 06 août. Ce parcours est un cheminement durant lequel les chrétiens sont invités à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. Et ainsi, d’approfondir un aspect essentiel du mystère chrétien qu’est la mort et la résurrection de Jésus. Ces quarante jours qui vont de la Transfiguration à la fête de la Croix glorieuse, amènent à poser un nouveau regard sur la croix afin d’y voir le Désir de Dieu de nous donner la vie.
En 2008, le pape Benoît XVI rappellait que le sacrifice sur la croix est un paradoxe étonnant, que la raison seule ne peut dépasser; l’instrument du supplice « est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix ». Au pape François de renchérir en disant que c’est « sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine Majesté. Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous. Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance ».
Paterne D.S. KOUGBLENOU