» Or le centurion tenait beaucoup à lui. »
On peut relire cette attitude du centurion empathique dans un contexte historique.
Le centurion est un haut- gradé de l’armée romaine.
Il a donc à son service des esclaves qui ne sont pas des gens considérés.
Or, l’Évangile précise que ce centurion tenait beaucoup à son esclave.
Cette attitude d’empathie n’a pas échappé au Seigneur.
« Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » .
C’est le discours d’intercession des notables juifs.
Mais ce discours ne pèse pas à côté de l’amour qui porte ce centurion à craindre Dieu et à faire du bien à son esclave.
« Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. » déclare-t-il à Jésus.
C’est une preuve qu’il craint vraiment Dieu.
Et celui qui craint Dieu respecte l’homme.
C’est en l’absence de cette crainte que l’homme met Dieu au second plan.
Dieu, lui-même, rend témoignage pour cet homme.
Est-ce que cette crainte de Dieu habite notre coeur ?
Seigneur, donne-nous la grâce de la crainte de ton saint Nom.
Père Serge Martin Ainadou