« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? »
La légion de démons possédant les deux hommes du pays des Gadaréniens ne professe pas le Nom du Christ.
Cette légion d’esprit maléfique avait trouvé refuge dans la personne de deux hommes.
Devant le Christ, ces esprits l’appellent par Son Nom :
.« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? »
Le Nom prononcé est exact.
Ils se doutent qu’ils avaient affaire au Fils de Dieu.
Ils savent qui est Jésus et qu’il est là au milieu de son peuple pour la fin du règne de Satan et de ses suppôts.
Mais n’allons pas penser que ces esprits seraient prêts à accepter Jésus comme leur Maître et Seigneur.
Il y a ici une distinction significative à faire : d’un cote, les démons identifient le Seigneur. Et d’un autre côté, ils craignent que Dieu mette un terme à leur règne de malfaisance.
» Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
La Seigneurie du Christ agit en faveur des deux hommes possédés.
Ils sont délivrés et restaurés dans leur dignité et dans leur amitié avec Dieu.
Dieu leur manifeste la puissance de Sa Charité et nous indique que Satan ne résiste pas devant la puissance du témoignage de Charité.
Car c’est Dieu qui est Charité et c’est au nom même de cette Charité qu’il institue le sacramental de l’exorcisme.
Nous sommes aimés de Dieu.
On le voit prendre soin de nous.
C’est pourquoi par notre baptême nous sommes restaurés dans notre dignité d’enfant de Dieu et entrons dans l’amitié avec Dieu.
On s’alliène à coups sûr lorsque l’on choisit de sortir de cette amitié.
Il y a une déchéance objective puisque notre vocation c’est d’être dans la communion avec Dieu et avec nos frères.
Il y a bien d’autres formes de possessions modernes qui tentent de nous ôter notre dignité : l’irreligion des idéologies individualistes, le consumérisme qui élimine toute possibilité de prieres à côté de l’obsession de consommation matérialiste.
On peut remettre chaque chose à sa place et trouver du temps pour Dieu.
Seigneur, accorde-nous la grâce de la liberté intérieure.
Père Serge Martin Ainadou