» Que veux-tu ? »
La mère des fils de Zébédée a procédé à des négociations en faveur de ses fils.
Il y a un présupposé qui a favorisé l’esprit de sa démarche : c’est notre manière de concevoir le pouvoir.
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
La mère désire pour ses enfants quelque chose de meilleur.
C’est absolument humain.
Dans une page de l’Évangile, le Seigneur, lui-même, avait observé que nous aimons donner de bonnes choses à ceux que nous aimons.
Et pourtant, ce n’est pas encore totalement là la vérité de la charité pour laquelle Dieu nous attend.
Donc la mère des fils de Zébédée se préoccupe de l’avenir de ses enfants.
» Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères ‘
Or, il y a plus important que ces négociations et les sentiments que cela entraîne chez d’autres potentiels candidats.
Chez les uns et chez les autres, il y a une vision qui n’est pas complètement ajustée de l’autorité en Dieu.
C’est aussi notre manière d’aborder la question.
Le plus grand, pourtant, doit se faire serviteur de tous.
C’est le poids d’une charge qui, à la lumière des exigences de la charité, est loin d’être convoité.
Dieu appelle cependant à travailler avec lui dans tous les secteurs de la vie.
Ce faisant, il assure du don de sa grâce.
Il y a une richesse réelle qui est garantie.
Mais cette richesse est un don de Dieu qui nous surprend toujours, même par-delà une logique naturelle et nécessaire des calculs.
» Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ».
Il y a donc une manière de servir qui assume une responsabilité sans, pour autant, cesser d’être conscient que la finalité de toutes tâches humaines, c’est d’honorer Dieu et de rechercher le bien du frère.
Seigneur, apprends-nous à témoigner de ta charité.
Père Serge Martin Ainadou