» Jeune, à la suite du Christ pour servir l’homme », tel est le thème débattu par plusieurs spécialistes à l’occasion du pèlerinage des jeunes dans le diocèse de Porto-Novo ( Bénin).
Essentiellement se dégage de ce panel le sens du service du frère. Car » servir l’Homme, rappellent les panélistes, c’est aider quelqu’un qui est dans un manque. C’est donner ce qui manque (humain, matériel, financier, etc.) à son prochain. Au sens biblique, remarquent-ils, servir c’est entrer dans la vision de Dieu-Serviteur. C’est-à-dire réaliser l’œuvre de Dieu envers son frère, les pauvres, les étrangers, les faibles etc. » C’est donc une manière de porter une aide.
Le constat de la démotivation des jeunes
Guy constant EHOUMI spécialiste des questions numériques rappelle, de son côté, que servir l’Eglise suppose un témoignage de communication ou de dialogue qui part du foyer. C’est au coeur du foyer que l’on apprend à construire l’unité. Un accent particulier a été également mis sur l’engagement en communauté paroissiale. Ce qui suppose une certaine éducation qui aide le jeune baptisé à éviter de se laisser bloquer par des facteurs sociologiques comme le chômage et le découragement .
Élie HOUENOU deDRAVO, chrétien catholique, et professeur des lettres dans un collège de la place abonde dans le même sens. Pour lui, il s’agit d’éduquer à la crainte de Dieu.
La question de la » gratuité » du service a également été abordée à l’occasion de ce panel. Pour les panélistes, il serait important que les parents s’investissent dans l’éducation au sens du » service » . Les communautés y sont aussi invitées.
La joie du jeune quand, à la suite du Christ, il se met au service de l’homme
Tout humain après avoir servi attend quelque chose, en retour, tout au moins, que l’on reconnaisse la compétence mise au service de l’homme. Pour les panélistes, de cette récompense , c’est le Christ, Lui-même, qui s’en occupe. La recompense n’est donc pas toujours financière ni matérielle.
Pour ces derniers, quand on est au service des pauvres et quand on croit en Dieu, il n’abandonne jamais. Mais à la seule condition de ne pas se détourner de la finalité du don. Servir l’Eglise exige donc de la disponibilité, estiment-ils. Ils invitent alors à l’engagement qui suppose une conjonction des aptitudes et des compétences pour servir sa communauté.
Ghislain Mitonsou AHISSOU