« Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. »
Dans un passage de l’Évangile, le Seigneur fait mention des activités agro-pastorales des pharisiens.
» Le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le mener boire ? » Lc 13, 15.
C’est un indice qui renseigne sur les activités des pharisiens.
Sans doute, amaient-ils des biens.
Mais cette faveur de la bonté divine ne constitue pas le cœur du problème.
C’est lorsque ces pharisiens se sentent suffisants et même » meilleurs » aux autres que le problème se pose.
» Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. » dit le Seigneur.
La réaction des pharisiens face à cette Parole de Dieu est un autre indice.
» Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. »
Reconnaître que tout ce que nous possédons vient de Dieu est une chose.
Tourner Dieu en dérision en est une autre.
Or, c’est toujours cette logique » de suffisance » qui pousse ici les pharisiens à penser qu’ils n’ont pas besoin de la ‘Parole de Dieu « .
Et pourtant, ils semblent s’attacher à cette » suffisanxe » que procure le sentiment d’être » rempli de soi ».
L’argent, plutôt que d’être un moyen, devient alors une fin et entre en rivalité avec Dieu.
Tourner Dieu en dérision, c’est la finalité lorsque l’on pense que, sans Dieu, on peut tout.
Notre temps est marqué par cette logique lorsque l’on pense que l’on a déjà tout, qu’e l’on est » sans péché » et que ce sont les autres qui ont besoin de » Dieu « .
Chez un pharisien, cela a abouti à dire à propos du publicain :
» Je ne suis pas comme cet homme… »
Or c’est la priere du publicain humble et simple qui a plu à Dieu.
Seigneur, donne-nous la grâce de la charité.
Père Serge Martin Ainadou