« Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » Jean (12, 24-26)
Des missionnaires ont porté l’Évangile dans le monde
Certains ont affronté de dures épreuves.
D’autres, par amour de Dieu, sont morts sur le champ de la mission.
Ils sont comme ces grains de blé tombés en terre.
« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ; mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit. »
Cette logique n’est pas de l’ordre humain.
Seul Dieu est capable de voir dans un apparent échec le signe d’un succès éclatant.
C’est la victoire du Christ qui se déploie dans la fragilité humaine.
Notre regard sur les hérauts de la Parole de Dieu est appelé à vivre cette conversion par la charité.
Dans l’image de ce grain de blé tombé en terre et mort, il y a un message à la fois d’oblation et d’espérance.
L’oblation, parce que inspirée par la charité, cesse de connoter du dolorisme.
Ce n’est pas souffrir pour souffrir.
C’est accueillir plutôt dans l’expérience d’une amitié féconde avec le Christ cette part de sacrifice librement consenti par amour pour le prochain et pour Dieu.
La charité fait ainsi reculer les limites de la mort.
Parce que c’est la charité, elle exige de dire du bien et de penser le bien.
C’est le combat.
C’est l’image du grain de blé qui, par cette expérience de renoncement, donne de germer autrement.
Chacun de nous, par amour, nous vivons cette expérience de la vie, annonçant l’espérance de la vie en Dieu.
Par amour, l’on est prêt pour le sacrifice.
Par amour, on discerne dans la charité son bien propre et on collabore à la croissance de la vie de l’être aimé.
« Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »
Seigneur, apprends-nous à vivre dans la charité.
Père Serge Martin Ainadou