» Sortez à sa rencontre. »
Le cri de la nuit se fera entendre.
Le Seigneur s’emploie à décrire le sort des dix jeunes filles invitées aux Noces.
En chacune d’elles, prevoyantes ou insouciantes , on peut s’identifier.
Nous pouvons tenir nos lampes allumées ou éteintes.
Dans l’Évangile, celles qui avalent leur lampe allumée eurent droit à des honneurs de l’Époux.
» Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. »
Manifestement, c’est l’Heure.
La situation apparaît irréversible.
Et pourtant, il y eut un moment d’attente, une sorte d’avent préparant à cette Heure fatidique
Nous y sommes.
C’est aujourd’hui.
Ce n’est pas l’instant à venir.
C’est ici et maintenant.
Au coeur de ce temps de préparation, il y a une lumière à entretenir.
C’est la lumière de la foi reçue au baptême.
C’est l’image des lampes allumées de l’Évangile.
Elle s’entretient cette lumière.
Elle s’entretient à l’écoute de la Parole de Dieu.
Elle s’entretient dans la fréquentation des sacrements.
Il est difficile de vivre ce pèlerinage terrestre sans prévoir cette rencontre au terme.
Notre existence n’étant pas le fruit d’un pur hasard, elle est appelée à se laisser éclairer.
» Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
Le ton des prévoyantes indique l’enjeu de l’heure.
Il y a aussi cette conscience d’un retard alors que le cri de l’Époux est proche.
C’est une grâce que le Seigneur nous fait pendant que notre pérégrination se poursuit de nous rappeler l’urgence de la veille.
Face à cet horizon d’espérance, nous sommes comme mobilisés pour tenir compte de l’essentiel : La charité.
A chaque Eucharistie, le Seigneur vient renouveler nos forces pour vivre cette charité qui nous donne de ressembler à Dieu.
« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » nous dit-il.
Seigneur, apprends-nous à nous tenir prêts.
Père Serge Martin Ainadou