» Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
L’étoile est une créature de Dieu.
Elle n’est pas Dieu.
Pourtant, de nombreuses générations du passé et quelques-unes du présent ont pris une créature céleste pour Dieu.
Or ces créatures ont un Créateur.
Les Mages ont souvent consulté les astres.
L’astre les a conduit à Dieu.
L’Enfant de Béthéléem est là.
Dieu se manifeste à tous les peuples, y compris aux Mages.
Dans la personne des Mages, nous voyons tous ces peuples, nous aussi, qui avons reçu la Lumière de l’Évangile.
Malgré la distance, la Parole de Dieu est venue sur nos côtes par les hérauts de la foi.
Le Verbe de Dieu incarné vient à nous.
» Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile.: annonce saint Paul.
Le Salut est accordé à tous.
Loin Ici cette idéologie qui voudrait faire croire que le christianisme serait une religion des Blancs.
Les Mages sont venus d’Orient.
Ils ne sont pas du peuple de la Promesse.
Pourtant, en scrutant les astres, ils se sont laissés conduire jusqu’à Béthéléem.
Désormais, ils n’ont plus besoin de l’astrologie pour se situer et donner du sens à leur existence.
C’est le sens exact de leur réorientation après la visite du divin Bébé.
» Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. »
Rien ne sera plus comme avant.
Il y a une révolution qui s’est produite.
Maintenant, la Vérité, elle-même, est là.
On ne la recherchera plus dans le mouvement des astres, dans le mugissement des arbres, dans les vagues de l’océan, dans le caractère étrange de la nature…
» Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux alentour, et regarde : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin…
Nous sommes en marche, tels que nous sommes, avec notre culture et ce qui nous constitue pour adorer Dieu.
Dieu n’est pas un étranger.
C’est Lui qui nous donne vie et donne sens à notre existence.
Seigneur, révèle-nous ta face.
Père Serge Martin Ainadou