Peut-on privilégier une paraliturgie sur la liturgie ? » Dans un contexte où se développe une certaine dévotion pour l’onction, on peut vite faire d’oublier que la Liturgie de l’Eucharistie est la Source et le Sommet de la vie chrétienne. » observe le Père Théodore Agbozo, prêtre béninois. Il ne faut donc pas confondre paraliturgie et liturgie
Ne pas confondre une paraliturgie avec la liturgie
Dans le Catéchisme de l’Église Catholique on rencontre un principe théologique désigné par l’expression traditionnelle de Lex orandi, lex credendi. Prononcé au Vème siècle par le Pape Célestin 1er, il rappelle que la foi de l’Eglise est antérieure à la foi du fidèle appelée par son baptême à y adhérer et que la Loi de la prière est la loi de la foi. Le Père Théodore Agbozo évoque ce principe fondamental de la théologie pastorale pour aider à faire la distinction entre une paraliturgie et la liturgie.
» Les deux ne sont pas pareilles » rappelle le Père Maurice Hounmenou, prêtre béninois. Le préfixe grec » para » signifie « à côté ». » On appelle donc « paraliturgie » tout exercice communautaire de piété iou de dévotion qui ne relève pas strictement de la liturgie, c’est-à-dire qui n’est pas la célébration de l’Eucharistie, des sacrements, des sacramentaux ou des Heures : ainsi la récitation communautaire du Chapelet, de même que toute autre forme de piété collective ou bien d’assemblée de prière en dehors de la célébration d’un sacrement ou bien d’un sacramebtal.
Où classer nos temps de prières en assemblée communautaire en dehors de la célébration des sacrements ?
Selon les spécialistes, il s’agit de classer nos temps de prières communautaires en dehors de la célébration des sacrements et plus particulièrement de l’Eucharistie dans une paraliturgie. C’est, du reste, l’analyse du Père Théodore Agbozo. » Il faut preciser qu’une certaine prolifération de la dévotion populaire peut faire tort à l’Esprit de communion lorsque on perd de vue la Liturgie qui n’est pas le lieu de sensibilités changeantes ».
Pour le Père Théodore Agbozo, les dévotions sont une chance pour l’Eglise et un don de l’Esprit-Saint. C’est un lieu d’épanouissement de la foi, pourvu qu’une dévotion puisé sa vitalité dans la liturgie et y retourne ». Isolée de la liturgie, une paraliturgie peut perdre sa consistance et se ramollir, perdant son identité catholique.
Lionel AZELOKONON