» De la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. »
La mesure dont Dieu se sert n’est pas une mesure ordinaire.
Cette mesure est sans mesure.
C’est la mesure de la charité.
» De la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera ».
Sur la charité nous serons jugés.
C’est la façon dont nous ouvrons notre coeur à Dieu et au prochain que Dieu pourra venir à nous.
Le cœur grandement disponible pour la charité ne se ferme pas au don de Dieu.
Dieu veut venir à nous et déverser en notre cœur son grand amour.
On peut cependant lui fermer la porte de notre coeur.
Même en prétextant d,’un certain humanisme, si nous ne faisons pas place à Dieu au coeur même de notre coeur, cela revient à une tentative de vouloir s’autoréaliser sans Dieu.
En fin de compte, l’objet du culte, c’est soi-même.
On ne va vraiment pas à l’autre par amour de Dieu.
La mesure finit pas être faussée.
» Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. »
La Référence des références en terme de mesure de charité, c’est Dieu.
Avec Dieu, pas de fausses mesures.
Dans l’Evangile, il donne une piste pour commencer par vivre cette expérience de la Mesure de la charité.
C’est l’image de la poutre dans l’oeil.
Dans un examen de conscience profond, il est difficile de nier l’existence de cette poutre chez soi.
En acceptant nos limites, nous reconnaissons que nous ne savons pas encore vraiment aimer.
Et que, pour cette raison, nous avons besoin de la grâce de Dieu pour devenir plus humain.
C’est la conscience de la poutre qui nous aide à ouvrir humblement notre coeur à Dieu dans la prière.
Elle nous aide à confesser que nous ne pouvons pas tout par nos seules forces.
» Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? »
Seigneur, donne-nous la grâce de reconnaissance la place qui t’est due
Père Serge Martin Ainadou