» Ayez foi en Dieu. »
Jésus agit puissamment par les paroles et par les actes.
Dans l’Evangile, plusieurs événements se sont succèdé les uns aux autres : d’abord un figuier maudit puis des vendeurs chassés du temple.
Dans un cas comme dans l’autre, ces événements représentent des signes puissants.
Pierre n’a pas manqué de s’interroger.
Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé ! « .
Pierre saura bien plus tard, à l’épreuve de l’amour de Dieu, ce que signifie » Ayez la foi ».
Souvenons-nous de ses pleurs après le triple reniement.
« Ayez la foi » ce n’est pas une simple recommandation de » croire que Dieu est capable » , c’est aussi et surtout aimer Dieu en toutes circonstances : bonnes comme moins bonnes.
En toutes saisons.
On peut douter dans son cœur de l’assurance de l’amour de Dieu.
Or, ce sentiment peut éroder un rapport de confiance.
Il peut empêcher un vrai dialogue et une proximité réelle dans laquelle nos désirs deviennent les désirs de Dieu.
Dieu est puissant sans notre opinion.
En revanche, il se fait proche de nous parce qu’il nous aime et nous invite à faire autant.
L’expérience de cette communion est vécue à chaque Eucharistie.
On peut dresser des barrières entre lui et nous par cette tentation à moins penser à l’amour inconditionnel de Dieu face à des épreuves de notre vie et à compter sur nos seules forces : argent, carrière et autres.
Tout ce que nous avons et aurons ne sont pas que le fruit de nos seules forces.
Il y a d’abord et surtout la grâce, preuve de l’amour de Dieu.
» Ayez la foi » nous dit le Seigneur.
Seigneur, donne-nous la foi.
Père Serge Martin Ainadou