Des troubles sécuritaires fréquents dans des rapports sociaux comme sur internet ramènent au centre des débats la question de l’éducation en famille. Spécial jeune, le magazine mensuel interactif de Les Maux de Ma Foi sur Radio Immaculée Conception (RIC), a remis sur la table, la place de l’éducation dans la construction de la paix.
L’état des lieux
Sètondji Jean Boris TOVIHO est Ingénieur Télécoms. Il est aussi promoteur d’un Complexe scolaire de place. Il revient sur le concept de la paix. Pour lui, la paix est la « tranquillité intérieure qui règne au niveau des individus et de leur regroupement (famille, communauté,) ». Il va plus loin en insistant sur le fait que la paix reste une condition sine qua non pour le déroulement des autres activités humaines. Et surtout, qu’elle contribue au bien-être des communautés.
Analyste programmeur de profession, Emmanuel Zinsou, un second invité de Spécial Jeune, définit la violence comme « une atteinte portée à la personne humaine de manière physique, psychique et qui cause des souffrances ». Pour lui, « l’origine de la violence reste un débat lointain, porté par les philosophes, les psychologues les sociologues ». À ce niveau, deux tendances s’opposent généralement. L’une tient la violence comme une caractéristique intrinsèque de l’Homme et l’autre perçoit la violence comme une conséquence de l’agir de la société sur l’individu. Il rappelle que dans la Bible l’Homme a été créé à l’image et selon la ressemblance de Dieu (Genèse 3, 27) et qu’il n’est heureux qu’en faisant la paix.
Des défis pour une culture de la paix
« Tous les cadres d’accompagnement des plus jeunes doivent offrir systématiquement une éducation à la paix » selon Sètondji Jean Boris. Ainsi, à l’école, on devrait motiver les plus jeunes à s’excuser ou à recevoir des excuses. C’est important comme exercice. Ces exercices constituent de bonnes graines qui donneront le fruit de la paix dans la société. » Nos attitudes dans les espaces publics comme privés restent des signaux, des informations qui orientent mieux les jeunes. Ils orientent davantage que les conseils et autres instructions verbales » souligne-t-il.
Pour Emmanuel, il existe une aberration très présente dans nos familles où les petits enfants sont encouragés à répondre à la violence verbale ou physique de leurs camarades. Ces manières de faire qui sont encouragées dans l’enfance, sont des facteurs importants dans les dysfonctionnements pacifiques observés en société. De plus, il serait important d’aider le plus jeune à savoir respecter autrui; ainsi que son bien.
Le respect du bien d’autrui, l’humilité, la retenue en toute situation émotive restent les premiers garants de la paix pour Jean Boris. « L’attitude des plus âgés en famille devient donc le facteur d’influence essentiel à la paix à observer de près. Elle est également à reconsidérer pour une meilleure promotion de la paix » insiste Emmanuel. Mettre le Christ comme modèle par excellence pour tous garantit une paix durable, conclut Sètondji Jean Boris. Pour ce faire, la famille est un bien à protéger, à consolider et à respecter.
Abraham Koumassa