» Car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. »
Il y a une clarté dans cette explication que Jésus donne de la prière.
Dieu connaît notre cœur.
Quand nous prions, avant même que nous l’exprimions, il le sait.
Jésus, juste après avoir donné toutes ces explications, apprend aux disciples à prier le » Notre-Père « .
Dans la prière du « Norre-Père « , il y a une démarche filiale à prendre en compte.
Cette démarche suppose une humble ouverture qui rend capable de dialoguer avec Dieu.
On ne se contente donc pas de dire que Dieu sait tout de nous.
C’est exact.
Il n’est cependant pas inutile d’exprimer à Dieu, dans la prière, nos demandes.
Car cette initiative de notre part implique un aveu implicite que nous reconnaissons la Seigneurie de Dieu et que nous, nous sommes ses enfants.
Voilà pourquoi, Jésus nous apprend à dire : » Notre-Père qui est aux Cieux… ».
C’est qu’il nous surpasse et surpasse toutes choses.
Et, en même temps, il est plus intime à nous.
» Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas. »
Quand nous nous adressons à Dieu dans la prière, il y a une confiance filiale envers Dieu.
Nous nous décentrons de nous-mêmes et nous ouvrons notre coeur à un autre, au frère et au Tout Autre, à Dieu.
La vie de prière n’est donc pas que personnelle.
Elle ne devient authentique que dans une dimension communautaire.
En Eglise-Famille de Dieu, nous témoignons ainsi que Dieu est Notre-Père.
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. »
Seigneur, apprends-nous à prier en famille et en Eglise.
Père Serge Martin Ainadou