» Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent .. »
On dit souvent que » on ne connaît la valeur de quelque chose que lorsqu’on l’a perdue « .
Or, dans l’Evangile, le Seigneur n’entend pas attendre que nous perdions Sa Parole.
Car elle est d’une valeur inestimable.
C’est pourquoi, il nous prévient :
» Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. »
L’image suggère une absence de conscience des grâces que Dieu nous donne.
Cette absence de conscience entraîne la léthargie, des habitudes routinières, un plomb dans notre engagement à la suite du Christ.
Et pourtant, nous désirons de bonnes choses pour nous-mêmes.
Malgré cette épreuve d’une absence de conscience des grâces du Seigneur, nous continuons de désirer de bonnes choses pour nous.
Il suffit de voir combien nous sommes sollicités dans le monde du travail, des affaires ou dans nos commerces.
En fin de compte, on est absorbé alors que notre coeur semble être tout tourné vers Dieu pendant que l’on recherche de l’emploi par exemple.
Pour ne pas gaspiller les grâces reçues, et éviter de les piétiner, le Seigneur nous recommande la conscience de Sa Présence.
C’est dans un temps de recueillement, et de prières que nous prenons vraiment conscience des grâces reçues, que nous disons » merci » et que nous devenons féconds.
Autrement, tout devient stérile.
Nos élans de ferveur passent au passé et s’érodent à l’épreuve du temps.
» Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »
Seigneur, rends féconds nos temps de prières personnels et communautaires.
Père Serge Martin Ainadou