Le temps de Carême est une période de préparation et de purification spirituelle pour les chrétiens catholiques en vue de la célébration de Pâques. Il dure quarante jours, en référence aux quarante jours que Jésus a passés dans le désert, jeûnant et priant, avant de commencer son ministère public. Le frère Constant Odounfa nous partage avec le Cercle de Réflexion les Maux de ma Foi son expérience de carême.
Présentez-vous !
Je suis Constant Odounfa, président du bureau de la Coordination des Jeunes de la Paroisse Saint Pierre et Paul de Yenawa à Cotonou. Je suis également membre du groupe des lecteurs.
L’Eglise notre Mère nous invite, en ce temps de carême, au recueillement et à un cheminement intérieur pour bien préparer la Pâques du Christ. Comment vivez-vous cette période ?
Le temps de carême a toujours été pour moi un temps où je pratique trois choses : le recueillement, la prise de décision en vue d’une amélioration et la prière.
Dans le recueillement, je cultive le silence et l’introspection pour réfléchir sur tous les aspects de ma vie. C’est le temps propice pour faire le bilan des résolutions qu’on s’est faite lors des carêmes passés. Faire ce bilan nous donne l’occasion de nous remettre à jour, de nous remettre en cause et de nous relancer dans la recherche de l’amélioration de soi. Le deuxième exercice que je pratique en ces temps est de prendre la décision de cultiver une qualité et de supprimer un défaut. Ce temps est une opportunité inouïe, en tant que chrétiens et en tant qu’homme ou femme tout simplement, de chercher à nous améliorer car s’il y a une personne avec qui nous devons être en perpétuelle concurrence, c’est normalement nous-même.
Pour servir de socle et de pilier à ces deux autres exercices précédents, je pratique la prière. Le temps de prière bonifie le temps que nous passons pour faire les autres choses. La prière est une véritable arme qui permet de s’améliorer, d’obtenir des grâces de la part du divin.

Pour vous, y aurait-il des obstacles à vivre pleinement le temps de carême ?
Dans un monde hyper connecté, les obstacles pour vivre ces temps ne manquent pas. Les réseaux sociaux représentent un foyer d’obstacles pour bien vivre son temps de carême et sa vie de foi. Ce temps de carême est une opportunité pour nous de réduire l’utilisation des réseaux sociaux afin d’utiliser ce temps pour faire quelques choses qui nourrissent notre esprit.
Quels conseils donnerez-vous aux jeunes qui vous lisent en ce moment, pour leur vie de foi, en rapport à la situation actuelle dans le monde ?
Avec toutes les déviances de notre monde, le premier conseil que j’ai pour les jeunes est de s’enraciner dans la parole de Dieu. Les enseignements de la parole de Dieu couvrent déjà tout ce que nous voulons déjà acquérir comme sagesse. La deuxième chose reste la prière. La prière est plus un moyen pour atteindre ses objectifs qu’un frein. Enfin, j’aimerais vous demander d’être attentif aux enseignements de l’église notre mère.
Votre mot de fin.
J’aimerais inviter nous les jeunes à prendre conscience de la chance que nous avons d’appartenir à la même famille qu’est l’Eglise Catholique qui nous donne tous les moyens de pouvoir trouver solution à toutes nos difficultés, à nos inquiétudes, à nos questionnements. Je nous invite aussi à nous consacrer à Marie avec nos propres mots afin d’être épanouis dans notre vie matérielle et spirituelle.
Propos recueillis par Israël Hospice AGBIGBI