L’adventus, en latin, et « Avent » en français désigne au départ la venue de l’empereur. Mais dans le cadre liturgique, il ne signifie pas « avant Noël ». Avec le temps, ce mot, notent des historiens, va désigner l’Avènement du Sauveur à Noël. Pendant ce temps qui précède immédiatement Noël, notamment à partir du 17 décembre, on remarque quelques changements.
Les féries du 17 au 24 décembre inclusivement
Ce qu’on appelle férie en liturgie ? Selon le liturgiste Dom Robert le Gall « on appelle « férie » tout jour de la semaine non marqué par une Solennité, une Fête ou une Mémoire obligatoire ». Pendant le temps de l’Avent, les féries du 17 au 24 décembre inclusivement sont ordonnés plus directement à la préparation de Noël.
Avant le 17 décembre, la liturgie nous remet devant la promesse de Dieu qui a marqué tout l’Ancien testament, elle nous replace devant le « pas encore » en nous invitant à faire du retour du Christ dans la gloire une « boussole » pour notre vie. A partir du 17 décembre, la liturgie de l’Avent atteint sa plénitude. Les anciennes, les préfaces de la messe nous orientent vers la contemplation de Celui qui vient. Par exemple, à la messe, sauf indication contraire, on dit la Préface de l’Avent. Et à la Liturgie des Heures ou bien dans le bréviaire, on prend l’Office propre » explique le père Anaclet Lisboa, prêtre béninois.
Repères historiques
En Orient, le concile d’Ephèse de 430 a exalté la maternité divine de Marie et donné un grand relief à la célébration de la naissance humaine du Fils de Dieu. » explique le Père Anaclet Lisboa, prêtre béninois et consultant a Les Maux de ma foi. Selon certaines sources, à Rome, c’est seulement au VIème siècle que l’Avent trouve son organisation durable. C’est seulement au VIII et IXème siècle que les messes de l’Avent passent au début de l’année liturgique.
En 1963, la Constitution sur la liturgie de Vatican II déclarait que l’Eglise « déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l’année, de l’incarnation et de la nativité jusqu’à l’Ascension, jusqu’au jour de la Pentecôte, et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance du Seigneur » explique le père Anaclet Lisboa qui précise que « le temps de l’Avent a un double objet : « C’est le temps de la préparation de Noël, où on célèbre la première venue du Fils de Dieu chez les hommes ; c’est aussi le temps où, à travers ce souvenir, les esprits s’orientent vers l’attente de la seconde venue du Seigneur à la fin des temps »
Lionel AZELOKONON