Le 41 ème numéro de Mon Petit Journal de Les Maux de ma foi vient de paraître. Réalisé par une équipe de jeunes spécialisés, l’édition bimestrielle de septembre 2023 propose à la Une une devise de la spiritualité bénédictine : « Prie et travaille » ( Prie et travaille).
Prie et travaille ( Ora et Labora)
Selon la Tradition bénédictine, cette devise est attribuée à la paternité de saint Benoît.
« Mais en réalité, expliquent des sources consultées, cette formule serait tardive. Dans une émission Les Maux de ma foi sur les ondes de Radio Immaculée Conception, le Père Théodore Agbozo, prëtre béninois, explique au micro de Bidossessi Codjo Ulrick que la vraie formule serait Ora, lege et labora, “prie, lis et travaille”. Chez Benoît de Nursis, auteur des Règles de saint Benoît, la prière, l’étude priante de la Parole de Dieu ( la lectio divina) et le travail constituent des piliers fondamentaux d’une vie de prière. Selon le fondateur de l »ordre monastique des Bénédictins, ce sont des moyens privilégiés pour rencontrer Dieu.
L’expérience d’une radicalité de l’Evangile est indissociable de la spiritualité du travail. De nombreux moines, dans le monde, prient et travaillent. Ils font aussi du travail un moyen d’être présents à Dieu et aux frères dans la charité. Dans le cadre de la mise en ligne de « Mon Temps de prière » sur le site de Les Maux de ma foi, Les Maux de ma foi prévoit pour bientôt des podcasts sur des expériences de vie de prières dans les murs de monastère » annonce le pôle de rédaction numérique de Les Maux de ma foi. Le travail des Bénédictins, par exemple, est nourri par la prière.
Le chapitre 48 de la Règle de saint Benoît
Saint Benoît explique que « l’oisiveté est ennemie de l’âme » (ch. 48) et il insiste pour que chaque moine soit assidu au travail qui lui aura été affecté. Cette expérience est partagée par Valence, jeune chrétien de la trentaine. « Une fois par an je vais me ressoucer dans un monastère. Je reste impressionné par l’assiduité au travail des moines, leur sens d’hospitalité et la qualité des célébrations de la Liturgie des Heures » explique-t-il.
Il n’est pourtant pas le seul à faire de sa vie personnelle de laïc une mise en pratique de la devise bénédictine selon laquelle » on doit prier et on doit travailler ». Lauriane a toujours le souvenir de son dernier passage dans un monastère. » Depuis mon retour, je considère ma vie de travail comme un lieu de charité en lien avec ma vie à l’église » partage-t-elle.
Pour rappel, Benoît de Nursie, (480-547) fondateur de l’ordre des Bénédictins, a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.
Lionel Azelokonon