Jeudi 18 mai 2023, l’Eglise universelle célèbre la Solennité de l’Ascension du Christ mort et ressuscité. A cette occasion, Les Maux de ma foi revient sur le sens de cette Solennité.
Le Christ monte au Ciel
Le mot « Ascension » vient du latin Ascensio qui signifie « action de monter ». D’après certaines sources, le terme « monter » dérive aussi du latin « ascendere (de ad-scendere) » qui signifie « gravir ».
Sur l’émission Les Maux de ma foi, produite par le Cercle de Réflexion et d’Evangélisation Les Maux de ma foi sur les ondes de Radio Immaculée Conception, le Père Anaclet Lisboa, prêtre béninois, rappelle que la Solennité de l’ascension est un grand Événement de l’histoire, même s’il echappe à l’histoire. Le Christ mort et ressuscité monte vers le Père. Il rappelle aussi qu’il ne faudrait pas confondre l’Événement de l’Ascension, célébré le jeudi de la sixième semaine du temps de Pâques, exactement quarante jours après Pâques, avec l’Événement de l’assomption de Marie, emportée au Ciel en son corps et en son âme par les anges. Cette fête est célébrée le 15 Août.
Les récits du Nouveau Testament au sujet de l’Ascension
La solennité de l’Ascension trouve ses sources dans le Nouveau Testament. L’évangéliste Marc décrit l’ambiance d’un tel évènement. En effet, il rapporte que « le Seigneur Jésus, après avoir parlé à ses disciples fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu». Marc 16, 19.
De même l’évangile de saint Luc va dans le même sillage : « Le Seigneur, pendant qu’il bénissait les Apôtres, rapporte l’évangéliste, se sépara d’eux et fut enlevé au ciel ». L’évangile de saint Luc situe la scène à Béthanie. Luc 24.50-53. Bethanie, doit-on le préciser, est un village de Judée où Jésus aimait se retirer.
Origine et sens
Dans les trois premiers siècles de l’Église, rappellent des spécialistes, la fête de l’ascension était célébrée au même moment que celle de la Pentecôte. Ces deux fêtes étaient célébrées au cinquantaine jour après pâques. Pour le Père Anaclet Lisboa, on rencontre des traces historiques de cette double célébration chez Eusèbe de Césarée, un auteur chrétien.
C’est vers l’an 325 que ces deux fêtes furent séparées. A la fin du IVe siècle, précise-t-il, les chrétiens prennent le soin de revenir sur le passage de Actes 1,3.9. Dans ce passage, il est rapporté par saint Luc que « C’est aux disciples que le Ressuscité s’est présenté vivant après sa passion, qu’il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu… Et que, après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. ».
C’est ainsi que, au IVème siècle, remarque le Père Théodore Agbozo, la fête de l’Ascension fut située au quarantième jour après Pâques plutôt qu’au cinquantième jour de la Pentecôte. Le Christ monta aux Cieux, c’est-à-dire, « il entra dans sa gloire avec son Corps glorieux afin de nous y préparer des places » précise le Père Théodore Agbozo, prêtre béninois.
Israël Agbigbi